Cache-coeur ou portefeuille, à vous de choisir

La robe enroulée, aussi appelée robe portefeuille ou robe cache-coeur, est composée d’un haut en forme de cache-coeur monté sur une jupe à pans croisés sur le devant.

Sa version la plus ancienne date de la seconde guerre mondiale. Elle est portée dans les usines car elle s’adapte facilement aux différentes morphologies des ouvrières.

On trouve de nombreux patrons de couture pendant la période de la seconde guerre mondiale et après-guerre. A droite, un patron McCall des années 40 avec des variations de longueur et de manches, courtes ou longues.

 

On retrouve la robe-portefeuille dans les années 50 avec l’ampleur caractéristique de cette époque. A gauche, un modèle de la styliste américaine Vera Maxwell.pour Practical American.

Dans les années 60, Gérard Lanvin la modernise : elle adopte une forme en trapèze et se porte au-dessus du genou, en journée aussi bien que dans les cocktails habillés. Photo de droite.

La grande heure de la robe-portefeuille sonne dans les années 70 avec la créatrice Diane von Furstenberg qui en fera son modèle emblématique. Elle lui doit son premier succès en 1972. Selon la légende, elle lui aurait été inspirée par l’association d’un cache-coeur de danseuse avec une jupe, bien avant l’avènement d’Internet et du copier-coller. En tout cas, bravo pour le marketing !

Elle nous revient aujourd’hui dans sa forme originale réalisée par Emmy dans des cotonnades fleuries faites pour durer et des coupes impécables.

A la folie, les petits pois

Emmy nous en fait voir de toutes les couleurs avec ses robes à petits pois.

Un peu d’histoire

Petits pois chez nous, points de polka (polka dots) chez nos voisins anglo-saxons, ils sont tout rond et, dans leur forme la plus commune, de taille égale et dispersés uniformément. Ce sont justement nos amis d’Outre Manche qui en popularisèrent l’utilisation dans les vêtements à la fin du 19e siècle.

Deux poi(d)s, deux mesures

Très utilisés dans le flamenco, les petits pois s’invitent dans la musique. Le chanteur folk, Bob Dylan, en sera un grand ambassadeur à partir des années 60. On retrouvera plus tard les mêmes pois sur les guitares du hard rocker Randy Rhoads ou du bluesman Budy Guy.
 

 Les pois dans la mode

Tous les grands couturiers se sont essayé aux pois pour habiller vedettes ou célébrités. D’années en années, on les retrouve dans les collections, portés dans des film, lors de galas ou au quotidien.

De gauche à droite : robe de mariée par Carolina Herrera, Marylin Monroe dans « 7 ans de réflexion », Julia Roberts dans « Pretty Woman », Michele Obama en robe Lanvin.

La reine et les princesses aux petits pois

De la reine Elisabeth à ses belles-filles, en passant par sa fille Ann, tout le monde, à la cour d’Angleterre a succombé, en son temps, au charme des petits pois.