Incontournable jupe-crayon

Joan (à droite) en sweater et jupe-crayon : la secrétaire façon Mad MenMarilyn en jupe-crayon dans le film Niagara (1953)Marlène dans Les petits meurtres d'Agatha Christie

On le sait, depuis plusieurs saisons la jupe-crayon fait son retour. La série Mad Men, en mettant un sérieux coup de projecteur sur les années 50 à 70, n’est sûrement pas étrangère au fait.

Mais d’où vient donc cette jupe-crayon si typique ?

Elle a pour origine la jupe entravée elle-même inspirée des kimonos qui obligent à marcher à petits pas.

Quand elle fait son apparition en Occident dans les années 20, on assiste alors au remplacement de l’inconfortable corset par un autre vêtement presque aussi contraignant : merci M. Poiret !

Après le rationnement de la 2e guerre mondiale puis l’exubérance des jupes parapluie et leurs métrages de tissus impressionnants,  Christian Dior lance son « New Look » version 2 et relance la jupe-crayon, vêtement sculpté sur le corps féminin. La jupe a notablement raccourci et se porte juste au-dessous du genou.

Heureusement, la chimie et le latex aidant, l’inconfort de la jupe-crayon n’est aujourd’hui qu’un souvenir. On ne garde que le côté sexy, augmenté par la fente dans le bas de la jupe.

Celle-ci est loin d’être anecdotique ; elle donne, au contraire, à la fois charme et confort à la jupe-crayon. Sans fente, impossible de monter des escaliers (preuve à l’appui : Zahia chez Versace à Paris le 7 juillet 2014) ou de marcher autrement que façon geisha. D’après les tests de Laurence Bareil, la reine du shopping, 20 cm sont impératifs.

Ci-dessous, le modèle de base des collections Emmy décliné en différents tissus et différentes couleurs. La particularité : un jeu de fronces sur les côtés pour masquer les rondeurs en surplus. A porter impérativement avec des talons hauts pour allonger la silhouette !

.jupe-crayon emmy en twill marinejupe-crayon emmy en bengaline bleu porcelainejupe-crayon emmy en satin rose bonbonjupe-crayon Emmy en bengaline noire motif écailles en fil or métalisé

Vous pouvez découvrir plus de détails sur les articles qui ont inspiré ce post :
 

 

Cache-coeur ou portefeuille, à vous de choisir

La robe enroulée, aussi appelée robe portefeuille ou robe cache-coeur, est composée d’un haut en forme de cache-coeur monté sur une jupe à pans croisés sur le devant.

Sa version la plus ancienne date de la seconde guerre mondiale. Elle est portée dans les usines car elle s’adapte facilement aux différentes morphologies des ouvrières.

On trouve de nombreux patrons de couture pendant la période de la seconde guerre mondiale et après-guerre. A droite, un patron McCall des années 40 avec des variations de longueur et de manches, courtes ou longues.

 

On retrouve la robe-portefeuille dans les années 50 avec l’ampleur caractéristique de cette époque. A gauche, un modèle de la styliste américaine Vera Maxwell.pour Practical American.

Dans les années 60, Gérard Lanvin la modernise : elle adopte une forme en trapèze et se porte au-dessus du genou, en journée aussi bien que dans les cocktails habillés. Photo de droite.

La grande heure de la robe-portefeuille sonne dans les années 70 avec la créatrice Diane von Furstenberg qui en fera son modèle emblématique. Elle lui doit son premier succès en 1972. Selon la légende, elle lui aurait été inspirée par l’association d’un cache-coeur de danseuse avec une jupe, bien avant l’avènement d’Internet et du copier-coller. En tout cas, bravo pour le marketing !

Elle nous revient aujourd’hui dans sa forme originale réalisée par Emmy dans des cotonnades fleuries faites pour durer et des coupes impécables.

A la folie, les petits pois

Emmy nous en fait voir de toutes les couleurs avec ses robes à petits pois.

Un peu d’histoire

Petits pois chez nous, points de polka (polka dots) chez nos voisins anglo-saxons, ils sont tout rond et, dans leur forme la plus commune, de taille égale et dispersés uniformément. Ce sont justement nos amis d’Outre Manche qui en popularisèrent l’utilisation dans les vêtements à la fin du 19e siècle.

Deux poi(d)s, deux mesures

Très utilisés dans le flamenco, les petits pois s’invitent dans la musique. Le chanteur folk, Bob Dylan, en sera un grand ambassadeur à partir des années 60. On retrouvera plus tard les mêmes pois sur les guitares du hard rocker Randy Rhoads ou du bluesman Budy Guy.
 

 Les pois dans la mode

Tous les grands couturiers se sont essayé aux pois pour habiller vedettes ou célébrités. D’années en années, on les retrouve dans les collections, portés dans des film, lors de galas ou au quotidien.

De gauche à droite : robe de mariée par Carolina Herrera, Marylin Monroe dans « 7 ans de réflexion », Julia Roberts dans « Pretty Woman », Michele Obama en robe Lanvin.

La reine et les princesses aux petits pois

De la reine Elisabeth à ses belles-filles, en passant par sa fille Ann, tout le monde, à la cour d’Angleterre a succombé, en son temps, au charme des petits pois.

Corset pour taille de guêpe

 

Plus sexy que jamais, le corset fait son retour pour féminiser les silhouettes mais ça n’a pas toujours été le cas.

Un peu d’histoire

Porté depuis la Renaissance, il fait son apparition à la cour d’Espagne au XVIe siècle. Porté aussi bien par les hommes de la noblesse que par les femmes dont il dissimule les formes en les aplatissant, il vise à modeler le corps pour représenter la droiture et la fermeté.

La bourgeoisie se l’approprie dans une version allégée et moins contraignante à partir du XVIIe siècle vite imitée par le reste de la société.

Il ne cesse de se modifier au fil des siècles pour disparaître dans les années 1930 laissant la place aux gaines plus confortables.

Il fait un retour remarqué depuis la fin des années 1980 dans quelques collections de créateurs de mode et de lingerie féminine.

Ce modèle de jour Kiss Me Deadly s’apparente au corset par ses baleines et son laçage dos mais il ne comporte pas de busc et s’enfile facilement grâce à une fermeture éclair sur le côté.

Un peu de technique

Bien que leur forme ait beaucoup varié au fil des siècles, sa composition de base reste identique :

  • une couche de coutil, éventuellement doublée et/ou recouverte d’un tissu à but décoratif,
  • un busc, large lame d’os, bois ou métal, assurant la rigidité sur le devant ; dans sa version moderne,  il se compose de deux parties, l’une avec des crochets, l’autre des oeillets,
  • des baleines pour la rigidité latérale et dorsale,
  • le laçage au dos
On voit bien la bande de dentelle décorative appliquée à la taille sur ce demi-corset Kiss Me Deadly

Le corset aujourd’hui

Dans sa forme actuelle modernisée, il est porté le plus souvent en tant qu’accessoire décoratif et ne participe que légèrement au maintien.

Quand il comporte un busc, il permet de gagner plusieurs tours de taille et renforce ainsi la féminité de la silhouette.

Même s’il n’est plus porté au quotidien, il joue notamment les stars dans les tenues de mariées, chez les « pin-up » et pour un look « gothique ».

Les variantes

Pour gagner une taille avec un confort maximum, vous pouvez opter pour des dérivés, moins contraignants :

  • Le serre-taille : comme son nom l’indique, il affine la taille
  • La guêpière : avec soutien-gorge et porte-jarretelles intégrés
  • La gaine : avec ou sans jarretelles, met en forme la silhouette, à partir de la taille (ou parfois juste au-dessous de la poitrine) et jusqu’en bas des hanches

 Pour en savoir plus

N’hésitez pas à aller découvrir la fiche très documentée qui lui est consacrée sur Wikipédia

Un teint de porcelaine

En ces temps maussades, il est bon de se rappeler que bleu ne rime pas forcément avec ‘blues ».

Pour preuve le bleu porcelaine, adopté depuis longtemps par Emmy dans la plupart de ses collections, vous fera un joli teint du même nom.

 

Ici, Sabrina rayonne dans la petite robe Sailorette.

Un peu d’histoire

La porcelaine hollandaise, connue sous le nom de faïence de Delft (à partir de 1620), est reconnaissable à ses camaïeux de bleu tout comme la porcelaine chinoise Ming (1368 – 1644) (photo du centre).

Emmy, styliste suédoise, s’en est-elle inspirée ? A vous de juger !

Col Claudine : la classe !

Ce col bien sage à bord arrondi, nommé outre-manche col Peter Pan, ornait autrefois les tenues des écolières, Mis en vedette par Colette en illustration de son roman « Claudine à l’école », il pris naturellement, en France, le nom de l’héroïne avant d’être adopté par toutes les fashionnistas des années 20.

L’actrice Audrey Hepburn en relance la mode dans les années 50. En 2010, la maison Carven le remet au goût du jour, bien vite imitée par de nombreux créateurs.

Aujourd’hui encore, toute femme se doit de posséder robe ou chemisier à col Claudine dans sa garde-robe même s’il tend, désormais, à se transformer en accessoire.


Source : http://comptoirdesmodes.wordpress.com/2012/01/13/ca-vient-dou-la-folie-col-claudine/

Mode 50′s : la jupe corolle

En vogue dans les années 50, la jupe corolle est faite pour « danser ». Taillée en demi cercle, son amplitude est remarquable.

Pour lui donner un look un peu décalé, Céline a choisi de porter la robe Navv de Hell Bunny avec un chemisier blanc, un legging et des ballerines grises.

Lauren Bacall à vélo  patron jupe corolle

Patron : http://nicouline.free.fr/Pdf/La_jupe_circulaire.pdf